La fuite de données de la Fédération française de tir (FFTir) et ses conséquences immédiates
La soirée du piratage est désormais une date à retenir : du 18 au 20 octobre 2025, la FFTir a été victime d’une intrusion informatique qui a compromis des données sensibles de ses licenciés. FFTIR
Le 7 novembre, le dispositif national de lutte contre la cybermalveillance confirme que « la Fédération française de tir (FFTir) a été victime d’une attaque informatique qui a conduit à la violation de données à caractère personnel de ses licenciés ». CYBERMALVEILLANCE.GOUV.FR
📋 Données divulguées
Les informations concernées comprennent notamment :
- nom, prénom, date et lieu de naissance, civilité ;
- adresse postale, adresse mail, numéro de téléphone ;
- numéro de licence FFTir.
Aucune donnée bancaire ou médicale n’est pour l’instant concernée selon la FFTir.
🎯 Pourquoi c’est grave (et c’est moins bien qu’une simple fuite)
Les tireurs sportifs font partie d’un public à risque dans cette situation. Voici pourquoi :
- Le fichier contient des adresses postales. Cela signifie que des individus malveillants peuvent repérer la localisation des détenteurs d’armes ou de services de tir.
- Le fichier contient un numéro de licence, statut spécifique et indicateur d’activité dans le monde du tir.
- Dès lors, la combinaison “adresse postale + statut tireur” devient un « marqueur » intéressant pour des cambriolages ciblés.
La presse a déjà relevé cette logique : « Pour les détenteurs d’armes à feu, cette fuite n’est pas anodine… les coordonnées précises de milliers de licenciés circulent désormais potentiellement entre de mauvaises mains, ce qui accroît le risque de cambriolages ciblés. »
🚨 Le scénario que tout club ou licencié doit envisager
- Le fichier fuit → les adresses des tireurs sportifs apparaissent dans des bases exploitées par le crime organisé.
- Un faux contrôle ou une visite inattendue : dans une affaire à Nice, “de faux policiers se présentent au domicile d’un tireur sportif, rue Antoine-Gautier, pour saisir… des armes et des munitions” dans le contexte de la fuite.
- Le cambriolage a lieu. Le “visage d’arme volée + données pré-connectées” fait basculer l’attaque d’un vol aléatoire à un vol ciblé.
🛡 Que faire ?
Ce que l’on recommande :
- Vérifier que vos coordonnées sont bien renseignées de façon sécurisée (mot de passe fort, double authentification, etc.).
- Se tenir prêt à refuser tout contrôle “surprise” justifié par la fuite. Le communiqué rappelle : « La police, la gendarmerie ou la douane ne vous appellera jamais pour venir chez vous récupérer vos armes suite à la fuite des données de licenciés de la FFTir. »
- S’assurer que le stockage des armes est conforme (coffre sécurisé, immobilisation, etc.) et, en cas d’absence, envisager une mise à l’abri hors domicile.
- Les clubs et fédérations doivent alerter immédiatement leurs adhérents, réviser leurs procédures de sécurité, envisager des audits externes.
🔍 En arrière-plan : un système d’armes et de licences plus vaste
L’événement ne s’arrête pas à la FFTir. Il ouvre la porte à une réflexion plus large :
Le futur fichier national des armes (Système d’Information des Armes – SIA) recouvrira à terme tous les détenteurs, chasseurs compris. Certaines sources évoquent que « “Ce qu’il s’est passé avec la fédération de tir, ça finira par se passer avec la fédération des chasseurs…” »
Si les fichiers fédéraux sont vulnérables, imagine le casse-tête possible sur un fichier national complet.
✅ Conclusion
La fuite de données de la FFTir n’est pas un simple accident informatique : c’est une alerte active.
Tout licencié, club ou armurier doit prendre conscience que ses données personnelles + son arme stockée = cible potentielle.
La sécurité ne se divise plus en « cyber » ou « physique ». Elle est unie.
Ta donnée fuit. Ta porte claque. Il ne reste plus qu’un pas vers l’intrusion.



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